Psilocybine Québec | Microdoses de champignons psilocybe cubensis pour usage thérapeutique

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Dépression : le pouvoir des champignons hallucinogènes

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Quinze ans de psychothérapie. Et dix ans de cachets avalés chaque jour, qui lui donnent l’impression d’être détendu, mais qui lui ôtent l’élan et l’envie d’entreprendre quoi que ce soit… Malgré cela, Michael, 40 ans, est toujours en dépression. Il craint même de ne plus jamais être heureux ni de ressentir de la joie ou du bonheur. Jusqu’au jour où il accepte de suivre un traitement expérimental. « C’est comme si une porte s’était ouverte devant moi. D’un coup, j’ai vu la réalité du quotidien sous un nouveau jour », explique-t-il dans la vidéo YouTube postée par le service de presse de l’université Johns-Hopkins, à Baltimore.

Ce jeune homme était l’un des 24 volontaires à participer à un essai clinique de phase II à la faculté de médecine de l’université Johns-Hopkins, essai mis en place par l’équipe de Roland Griffiths. Son objectif était de tester la faculté d’une substance, la psilocybine, à soulager la dépression. Résultat : le traitement a considérablement amélioré la santé mentale de 17 participants ; 13 d’entre eux allaient même tellement bien que les chercheurs ont considéré, quatre semaines plus tard, qu’ils n’étaient plus dépressifs.

Un remède miracle ? Non, disons plutôt « magique » ! Car la psilocybine est une molécule naturelle présente dans les champignons psilocybes, signifiant « à tête chauve », que l’on trouve facilement dans nos prés et champs. Et ces champignons sont aussi dits « magiques », car ils provoquent de puissants effets psychotropes et hallucinogènes quand on les consomme.

Les peuples indigènes en Mésoamérique les utilisaient probablement déjà il y a plus de 2 000 ans. Dans certaines régions, on leur vouait même un véritable culte : par exemple, les Aztèques appelaient les représentants de l’espèce Psilocybe cubensis mexicana « champignons des dieux » et les consommaient lors de rituels.

Mais la recherche scientifique sur les champignons magiques n’a débuté qu’en 1958 quand le chimiste suisse Albert Hofmann a isolé la psilocybine et décrit la molécule. À l’époque, des chercheurs expérimentaient déjà le LSD, une autre substance psychédélique découverte par Hofmann. Ces deux molécules provoquent des états de perception altérée qui brouillent temporairement la frontière entre le soi et l’environnement. De sorte que les utilisateurs vivent souvent des illusions et des hallucinations lors de leurs trips, des formes de « voyages psychédéliques ». Et dans les années 1950 et 1960, les psychiatres ont commencé à les tester comme « médicaments » sur des milliers de sujets atteints de maladies mentales.

le psychologue Timothy Leary
Après avoir perdu son emploi à Harvard en 1963, le psychologue Timothy Leary est devenu un fervent partisan des drogues psychédéliques.© Bettmann Archive/GettyImages

Ces premières expériences étaient déjà probantes ! La preuve : en 2016, une analyse publiée par Allen Young, du King’s College de Londres, et ses collègues a évalué 19 anciennes études menées entre 1949 et 1973 et portant sur l’effet des psychédéliques contre la dépression et les troubles bipolaires chez 423 personnes au total. Et selon cette analyse, près de 80 % d’entre elles se sentaient bien mieux après le traitement.

Substances illicites

Alors pourquoi la psilocybine n’a-t-elle pas été davantage étudiée ? Les travaux publiés à cette époque reposaient pour la plupart sur des méthodes qui ne respectaient pas les standards de l’analyse scientifique. Nombre d’entre elles seraient aujourd’hui impensables selon nos normes scientifiques et éthiques. Par exemple, le psychologue américain Timothy Leary (1920-1996) avait donné à ses étudiants des extraits de champignons dans le cadre du projet Psilocybine de l’école de médecine de l’université Harvard et en avait même consommé avec eux ! Résultat : deux jeunes admis à l’hôpital…

De fait, dans les années 1970, de nombreux pays ont adopté des lois interdisant la possession ou la consommation de drogues psychédéliques. Signant ainsi la disparition quasiment complète de ces substances des laboratoires scientifiques. Et il a fallu attendre plusieurs décennies avant que les recherches sur ces substances reprennent lentement, surtout ces dernières années.

Aujourd’hui, l’un des pionniers de la recherche clinique sur la psilocybine est le neuroscientifique Roland Griffiths. En 2016, lui et son équipe ont publié l’étude qui a bien aidé Michael. Pour ce faire, les chercheurs ont divisé en deux groupes les 51 participants à leur essai clinique, chacun étant dépressif et malade d’un cancer potentiellement fatal : la moitié a donc reçu une dose unique et hallucinogène de psilocybine, l’autre une quantité bien plus faible n’ayant pas d’effet psychotrope. Tous ont bénéficié d’un soutien thérapeutique, mais ni les volontaires ni le personnel de la clinique ne savaient laquelle des deux doses était consommée par quels participants.

Et pourtant, dans cette expérience « en double aveugle », cinq semaines après le traitement, 90 % des personnes du premier groupe se sentaient nettement moins anxieuses ou déprimées qu’auparavant, contre environ 30 % des sujets du second groupe. Et pour 80 % des participants du premier groupe, les effets bénéfiques ont duré au moins six mois. Il existe plusieurs guide en ligne tel que how to microdose psilocybin pour en apprendre plus sur utilisé la microdose de champignons.

Guéri de la dépression

La même année, l’équipe de Robin Carhart-Harris et de David Nutt, à l’Imperial College de Londres, a aussi présenté les résultats de son étude clinique portant sur des personnes dépressives résistantes à tout traitement. De plus en plus de gens Microdose Canada et la pratique est de plus en plus populaire et laisse croire qu’une légalisation potentielle est à nos portes.

source : https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychotherapie/depression-le-pouvoir-des-champignons-hallucinogenes-22973.php

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